Compost

Compost est une installation sonore interactive avec matériel de récupération, notamment d’haut-parleurs.

Compost (maquette)

Deux parties

L’installation est structurée en deux espaces de diffusion sonore :

Espace 1 : le « bac »
Espace 2 : le « jardin »

Chaque espace comporte un système de diffusion multi-phonique.

Interaction, sens étroit

L’interaction, dans un sens étroit, consiste en la possibilité de passer d’un espace de diffusion à l’autre en ouvrant et en fermant le bac. Ce geste est traduit par le déclenchement et la transformation en temps réel des objets sonores. On participe ainsi à la forme (ouverte) de la composition qui se déroule sur un fond sonore commun.

Ouverture du bac (espace 1)

En ouvrant le bac, on voit des déchets technologiques récupérés, entassés, et on entend une texture sonore assez dense qui varie à chaque ouverture. A la manière d’un compost de jardin, on trouve des parties d’objets domestiques (récupérées dans les rues de la ville), principalement des haut-parleurs disposés aléatoirement, entremêlés à des câbles, à des circuits électroniques, et à quelques morceaux de plastiques cassés.

Fermeture du bac, ouverture du « jardin » (espace 2)

Lorsqu’on ferme le bac, on « ouvre » le jardin qui est constitué de tiges métalliques sur lesquelles sont accrochés des petits haut-parleurs également récupérés. Dans le jardin on voit également quelques haut-parleurs plus grands disséminés par terre. L’ « ouverture » consiste en la diffusion dans les haut-parleurs du jardin d’un grand nombre d’objets sonores. Plus bas est le couvercle, plus nombreux sont les objets. La densité de la composition est alors mise en valeur par la distribution des haut-parleurs dans cet espace. Par la suite, le visiteur est libre de parcourir l’installation et de s’assoir pour écouter la composition qui varie selon la participation du public.

L’interaction au sens plus large

Bien que la participation physique du visiteur reste limitée à ce geste simple, c’est sur la composition en entier (autant sonore que plastique) que l’oeuvre sollicite notre attention. On peut penser alors à un sens de l’interaction plus large. Il ne s’agit pas simplement de savoir qu’est-ce qui se passe lorsqu’on ouvre et on ferme le compost, mais qu’est-ce que nous percevons et comment nous agissons.

De ce point de vue, « Compost » pourrait être une proposition écologique. Mais non, (ou non seulement), parce que les déchets technologiques ont retrouvé une nouvelle vie, mais surtout parce qu’il y a un autre passage, celui qui va du charme immédiat de la cause au plaisir durable de la raison.

Musique

Du point de vue de la composition proprement dite, on n’écoutera pas les fondamentaux classiques, ses mesures et ses proportions harmoniques mais, tout comme lorsqu’on observe la nature dans ses moindres détails, l’aspect singulier du son et ses rapports à échelles multiples. Du fait interactif, la forme globale reste, naturellement, ouverte.

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Compost
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Création

Le projet « Compost » a été sélectionné par le CDMC (Centre de documentation de la musique contemporaine) pour les journées « Composition musicale et jardins » 2012 et programmé par la suite au Festival Archipel à Genève pour la première mondiale en 2013. L’installation a été programmé également pour le 50è anniversaire de la Fondation Royaumont, et le Festival Voix Nouvelles, dans l’abbaye de Royaumont en 2014.

L’installation Compost a été candidate au Festival des Jardins-sur-Loire, édition 2015